dimanche 7 juillet 2013

Chercher le trouble



 J'adore les histoires de maisons hantées. J'adore la métaphore qu'elles offrent relativement à notre propre vie. En effet, la maison hanté, si personne ni habite, il ne s'y passe rien. Les fantômes s’y tiennent tranquilles. Ce sont les occupants qui y apportent leur peur, leur regret, leur tourment...et la maison (et les esprits qui l’habitent) réagit en conséquence. Il y a là un parallèle à faire avec les agissements que nous avons tous eux un jour ou l'autre... Par exemple, si tu piques un chien avec une épingle, il va te mordre. Or, si tu l'avais laissé tranquille, il ne t'aurait jamais mordu. Et c’est pareil avec les relations que nous avons avec les autres. À prime abord, personne n’a rien contre toi. Mais tu arrives et tu picosses, tu cherches la bête noire, tu vois des fantômes là où il n’y a que des vieux rideaux… À force de chercher le trouble, tu le trouves.

Je sais que j’ai tendance à le faire et que d’autres le font aussi bien que moi, sinon mieux. J’ai jadis mis fin à une relation amicale à cause de cette fâcheuse manie. En effet, elle aimait particulièrement le trouble et s’il n’y en avait pas, elle s’arrangeait pour qu’il y en aille. Chez les hommes, c’est tellement différent… Quand on leur demande comment qu'ils vont, ils répondent :  « Je vais bien. Mais si tu me demandes 15 fois si je suis sûr que je vais bien, la 16e, je n’irais plus bien, car tu m’auras énervé. D’ailleurs, 15 fois, c’est généreux. Disons 3.» N’empêche que la preuve est faite : quand on cherche le trouble, il est rare qu’on ne le trouve pas. 


Bref, si votre maison est hantée, payez-vous une bonne psychothérapie. Un exorciste ne pourra rien pour vous. Ce n’est pas la maison le problème : c’est vous.

Après tout, y a-t-il un comportement humain plus fréquent que celui qui consiste à essayer de régler les problèmes des autres à défaut des siens? 

1 commentaire:

  1. J'aime la fin de ton texte: regler les problemes des autres plutot que les siens. Tout le monde fait ca, et c'est, ma foi, tres emmerdant

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