mercredi 3 août 2011

L'ami imaginaire: critique du Dieu dans l'ombre de Megan Lindholm (aka Robin Hobb)



N'étant que peut familière avec la fantasy (mais ayant drôlement envie de la découvrir) j'ai jeté mon dévolu sur un roman de la très prolifique Robin Hobb, qu'elle a publié sous le nom de Megan Lindholm (son véritable nom est Margaret Astrid Lindholm Ogden). Par contre, comme je n'avais pas envie de commencer une longue série (elle a écrit Le cycle de l'assassin royal, Le cycle des aventuriers de la mer et La cité des anciens qui vient de débuter) j’étais bien embêté. Je dois aussi avouer que moi et la fantasy apprenions à nous connaitre, tout doucement. Et j'ai trouvé en fouillant à la bibliothèque Le Dieu dans l'ombre (Cloven Hooves) publié en 1991, roman non pas de style « fantasy », mais de fantastique. La rencontre fut fulgurante.

Petite, Evelyne a un ami imaginaire. Avec lui elle joue dans la forêt derrière la maison familiale à Fairbanks, en Alaska. Elle lui donne le nom de Pan et il est son meilleur ami (son seul ami) jusqu'à ce qu'elle devienne pubère. À 25 ans, au moment du récit, elle a oublié Pan depuis longtemps. Elle est alors mariée avec un homme qu’elle juge trop beau pour elle et mère d’un petit garçon qu’elle adore. Tous ensembles vivent dans leur maison de Fairbanks et rien ne vient déranger leur petite vie paisible. Mais lors d'un voyage à Washington chez sa belle-famille, belle-famille qui la tyrannise à trop vouloir la faire entrer dans un moule, l'horreur survient. Et Pan, cet ami imaginaire qu'elle pensait avoir perdu à jamais, réapparait et l'entraîne dans un voyage onirique et érotique dans les confins des forêts de l'Alaska.
Le dieu dans l'ombre n'est pas le roman le plus accessible de madame Lindholm; malgré tout il est d'une beauté et d'une sensibilité à couper le souffle. Certains l'ont trouvé trop long, trop bavard, trop axé sur les pensées d'Evelyne...Pour ma part, je me suis reconnue dans cette femme iconoclaste, anticonformisme qui préfère la vie dans les bois à la vie en ville. Le dieu dans l’ombre m’a fait pleurer, m’a fait rêver; c’est tout ce que j’attends d’un livre et pour ça, je dis merci.

Par contre, ma rencontre avec la fantasy est encore reportée.

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